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Comment étaient
Journal de bord
Les moments forts

 

 
 

Bien sûr, le voyage en lui-même est un véritable moment fort, laissant des souvenirs inoubliables ! Mais il y a aussi des situations insolites, des instants et des aventures plus ou moins drôles sur le moment (mais dont on finit toujours par en rire !).
Dans ce petit texte, nous avons voulu les rassembler, comme ça, juste pour les partager...

Je crois qu'un des premiers moments magiques fut tout simplement celui où nous avons débarqué en Irlande, véritablement excités comme des gamins.

Pas plus tard que le deuxième jour, Nicolas décide de commencer la série de plans galères. Il a dû trouver que nous allions trop vite ou que nous ne profitions pas assez des paysages. Que sais-je ? Toujours est-il qu'après le déjeuner, son cadenas, vieux d'une semaine, a décidé de garder unis nos trois vélos, pour le meilleur et pour le pire. Visiblement, il avait mal supporté le temps humide et pluvieux ! Après une bonne demi-heure d'essais avec la clef ou encore à coups de cailloux, nous sommes retournés dans le pub où nous avions mangé pour chercher de l'aide (en plein match de foot, aïe !). Le patron est arrivé avec un grand gars roux digne d'être pilier dans une équipe de rugby. Quoiqu'il en soit, la situation les a fait bien marrer et après avoir essayé de l'ouvrir (sans succès), le grand costaud est revenu avec une scie à métaux. C'en était ainsi fini de la courte vie du cadenas de Nico qui venait de nous faire perdre une bonne heure (le cadenas, pas Nico !).

Vu que nous voulions tenir la moyenne d'une histoire par jour, le lendemain matin, Christelle est tombée comme une feuille morte sous l'effet d'une rafale de vent. C'était à l'arrêt, mais ça fait drôle quand même. Avant de nous marrer comme des fous, nous lui avons bien sûr demandé si elle s'était fait mal !!!

Quelques temps après, c'est une voiture qui nous fait une peur bleue en arrivant un peu vite dans un virage, puis en montant sur le bas côté, puis en manquant enfin de se retourner sur le toit. Nous faisons demi-tour pour voir si tout va bien, mais comme si tout était naturel, l'automobiliste a continué sa route.

Plus loin, c'est le geste sympathique d'un homme que nous retenons. Nous avons besoin de graisser nos chaînes de vélo qui n'en peuvent plus de toute cette eau. A la petite station, le marchand n'en vend pas. "Qu'à cela ne tienne, mon fils va vous passer la sienne. " Et voilà que le jeune homme nous prête sa graisse toute neuve pour nos trois vélos... 

Cette fois, c'est au tour de Sandrine de s'amuser un peu. Nous sommes sur la nationale, à environ 35 km de Cork. Il pleut et nous nous suivons sans rien dire. Sandrine a juste le temps de sentir le vélo partir, mais avec le poids, elle ne peut pas le retenir... Et c'est la chute.
Plus de peur que de mal. Elle est sur le bas côté et elle veut dormir. Quelle drôle d'idée ! Nicolas lui cause pendant que Christelle, infirmière chef, nettoie la plaie sans la regarder (c'est pratique!). Sandrine entend juste qu'elle dit à Nicolas : "Je crois qu'on voit l'os!". On peut dire qu'elle sait trouver les mots pour rassurer les gens. Plusieurs voitures s'arrêtent et un couple charge la blessée dans la voiture pour l'emporter chez le médecin, à 200 mètres de là. Finalement c'était pas l'os... Ouf!

En attendant le car pour rejoindre Cork, nous assistons à quelque chose qui nous scie littéralement. D'un seul coup, le patron de l'établissement quitte le bar pour fermer portes et volets du pub. Nous nous regardons étonnés et émettons plusieurs hypothèses, bien loin de la solution ! En effet, quelques minutes après, le voilà qui revient et qui rouvre tout. Nous nous permettons de lui demander la cause de cet acte. C'est tout simple, par respect au passage d'un cortège funéraire!

Si un irlandais n'avait pas été avec nous au pub, ce soir là à Cork, nous serions encore en train de nous demander pourquoi tout le monde se lève sur une chanson. C'est vrai, ce n'est pas très souvent, qu'en France, un concert se finit par l'hymne national!

Ah, j'aime aussi cette scène de la guêpe qui rentre dans le pantalon de Nicolas. N'empêche qu'il a souffert dans cette petite ville de Macroom où il y avait une quantité folle de ces charmantes petites bêtes. Et puis tout le reste du mois, il avait une véritable phobie, alors il fallait choisir méticuleusement l'endroit pour manger. D'après Nicolas, il y a plus de guêpes en Irlande qu'en France!!!

Il se passe beaucoup de choses dans un pub. Dans celui-ci, nous avons rencontré une Irlandaise qui nous a chanté "Poupée de cire, poupée de son" en la connaissant mieux que nous. Et qui a finit par demander à Nicolas si Sandrine et Christelle étaient son harem, vu qu'il était tout seul avec deux filles. Ca nous a fait beaucoup rire... N'empêche qu'il y en a plus d'un qui à dû se la poser cette question.

Cela fait plusieurs jours qu'il ne nous est rien arrivé. Nous n'allons bien sûr pas nous plaindre, mais nous sommes quand même étonnés ! Ce soir là, à Corofin, nous nous couchons après une super soirée au pub. Quand Sandrine regagne sa tente, il y a un chien de berger qui monte la garde devant. Il a l'air plutôt sympa et puis il ne fait pas de mal. Au bout de quelques minutes, le voilà qui se met à aboyer, grogner... C'est un peu flippant mais surtout très agaçant lorsqu'on cherche le sommeil ! C'est Nicolas qui va craquer le premier. Il fait environ 4°C dehors et il sort pieds nus et en caleçon, hurlant comme un fou, armé de son cadenas recyclé en matraque (je vous rassure, il n'a pas frappé le chien, c'était pour lui faire peur!). Il a couru comme ça pendant plusieurs minutes, croisant des gens très surpris, vous vous en doutez. La suite de l'histoire, c'est le lendemain matin quand Sandrine sort de sa tente. Hier soir, le bruit qu'elle entendait, ce n'était pas le chien en train de manger ses puces mais plutôt une des cordes de tension de la tente. De quoi vous mettre de très mauvaise humeur dès le matin. Réparation système D!

En ce moment, c'est surtout la nuit, pendant un sommeil sensé être récupérateur, qu'il nous arrive un tas de choses. Cette nuit là, c'est pour Christelle et Nicolas. Sandrine n'entendra rien, mais alors rien! En fait, c'est un gros matou qui a senti la nourriture et qui réussit à se glisser sous le double toit de la tente. Ils le chassent mais il reviendra à plusieurs reprises. Je crois que ce petit manège a duré plusieurs heures même. Enfin, on en rigole aussi maintenant...

Pour les derniers jours, rien de bien spécial, sauf un petit vol sur nos vélos dans le camping de Wexford et quatre steaks hachés pour 10 F. Mais au niveau nourriture, nous commencions à être rodés en matière d'expériences douteuses!

Je pense que le voyage en bateau, que ce soit l'aller ou le retour, est un moment très important. Le fait d'adopter ce mode de transport permet une approche progressive et donc en douceur du pays. Vous rencontrez des gens, discutez, échangez, partagez... Vous pouvez apprendre des choses intéressantes et enrichissantes. Et puis à l'aller, vous rencontrez les premiers irlandais, et ça donne vraiment l'impression d'y être déjà.

 
   

Texte et photos de Sandrine
Conception et réalisation de Christelle