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Journal de bord
Les moments forts

 

 
  J-2
2 septembre

Caen – Isigny S/Mer
82 km

5h30, le réveil sonne pour un départ tant attendu. Malgré l’excitation, il nous faudra un peu de temps pour émerger et nous montons sur les vélos encore tout engourdis par la chaleur des draps ! Tout était prêt la veille, il ne nous fallait donc fixer que quelques dernières bricoles (souvent les plus pénibles à caser ceci dit). Nous sautons dans le train de banlieue qui nous conduit à la gare de l’Est. De là, nous rejoignons la gare St Lazare en vélo et sous la pluie ! Les premières chutes ont failli avoir lieu dans les escalators des différentes gares à cause du poids non négligeable du vélo (environ 35kg).
Enfin nous chargeons nos fidèles montures dans le train. Et c’est la grosse sieste jusqu’à Caen.

Au réveil, grisaille et pluie mais très bon accueil. Nous avalons un sandwich et puis pas de temps à perdre, car demain le ferry ne nous attendra pas. La phrase de l’après-midi (et du mois aussi) sera : «on en rigolera dans un mois». En effet, la pluie qui s’abat sur nous durant le reste de la journée est quelque chose d’inimaginable et d’épouvantable. Nous sommes trempés jusqu’aux os et même le gore-tex n’y peut plus rien. Et pour mettre un peu plus de piment dans cette première journée, Christelle crève dans une descente (dangereux!). Après une réparation laborieuse sous la pluie, nous voilà repartis.

A 11 km de Carentan (où nous aurions dû passer la nuit), nous renonçons à continuer. Nous n’hésitons pas à choisir le**** et le petit restaurant du coin. Il n’y a même pas une accalmie pour monter les tentes. Tout est mouillé, rien ne sèche. Il pleuvra ainsi toute la nuit…

 
  J-1
3 septembre

Isigny S/Mer - Cherbourg
98 km

Réveil à 5h30 et, oh surprise, il pleut ! Notre humeur est un peu à l’image de la météo. Et ça n’arrange rien lorsque nous devons renfiler des vêtements aussi mouillés que la veille. Nous plions sous la pluie, avalons un petit déjeuner express et reprenons la route à 8h00.

Finalement, en milieu de matinée, le temps se lève. C’est le bonheur et la bonne humeur. Nous perdons un temps fou à Carentan pour trouver notre route car le bout de nationale que nous comptions prendre est interdit aux vélos. Nous mangeons à Valognes en faisant sécher ce que nous pouvons sous ce soleil tant attendu.

Il nous reste 25 km qui nous tirent les mollets, avec des grosses côtes, et il faudra un sacré moral et un soutien collectif pour pédaler jusqu’au bout. Et puis, d’une falaise, nous apercevons Cherbourg. C’est gagné ! Histoire de perdre encore un peu de temps, nous cherchons encore notre route. Nous arrivons vers 16h00 pour un embarquement se terminant à 17 heures. OUF ! Petit détour par le centre commercial pour faire quelques provisions et nous embarquons. C’est vraiment impressionnant le nombre de voitures et de camions que peut avaler Le Normandy.

Nous attachons bien les vélos en cas de grosse mer, nous prenons ce dont nous aurons besoin pendant le voyage et nous montons nous installer sur la confortable moquette du bateau.A 18h00, nous partons pour 17h00 de traversée. A bord, pas le temps de s’ennuyer : bar, spectacle, cinéma, restos, boîte de nuit… Et puis on fait des rencontres, on discute… avec des cyclotouristes par exemple.
Nous passerons une très bonne nuit, sur une mer tranquille.


Départ de Cherbourg à bord du Normandy.

 

 

   
  Jour J
4 septembre

Rosslare – Lady’s Island
8 km


Notre cabine...!

Nous sommes réveillés assez tôt par le passage des gens dans les couloirs.

A 9h00 (heure irlandaise) nous devinons la côte dans la pluie et le brouillard. Ca y est, nous posons les pieds sur l’île. Pluie et vent, tout ce qui avait réussi à sécher sur le bateau est dans le même état au bout de quelques minutes.

Nous décidons de trouver un camping tout proche suite aux 180 km que nous avions fait en un jour et demi. On en trouve un, un peu glauque, un peu crade mais bon…

Nous descendons au village pour le ravitaillement du dîner et petit déjeuner. Là on sent que c’est parti pour un mois d’expériences culinaires ! L’après-midi le temps se dégage, alors nous allons nous balader vers les lacs. Et nous pensons à ne pas rater l’heure de la Guinness (bien que nous constaterons par la suite qu’il n’y a pas d’heure !).

Le soir il repleut. Il va falloir s’habituer à ces changements météorologiques rapides propres à ce pays. Nous dînons, préparons la journée de demain et ne tardons pas à aller dormir.

   
  J1
5 septembre

Lady’s Island – Tramore
78 km

 

Nous nous levons avec cette petite pluie fine et fort désagréable. Le rangement est plutôt long car tout est rangé au millimètre près dans les sacoches et sur le vélo. Nous ne sommes pas encore bien rodés. Finalement, le temps change dans la matinée pour se stabiliser en beau temps.

L’erreur se trouve plutôt sur le nombre de kilomètres prévus puisque nous avions compté 25 km pour atteindre le ferry de Passage East et nous en étions déjà à une cinquantaine. 

Nous mangeons juste après cette petite traversée de 10 minutes qui nous évite un bien grand détour. Les sandwichs que l’on nous sert dans ce pub sont divins. Au moment de partir, le cadenas de Nicolas ne s’ouvrira pas et c’est à la scie à métaux que se finira son histoire. Nous devions passer à Waterford mais le temps manque. 


Poinçonneur des Lilas sur le ferry de Passage East.

Il nous reste 11 km pour atteindre Tramore mais pas des moindres. Ceci dit, la route est superbe. Pour une fois, nous montons la tente sans pluie. Nous testons, pour le dîner, les haricots rouges sucrés (nous apprenons trop tard que c’est pour le petit dej) et autres viandes (nous découvrons plus tard que c'est une mixture pour végétarien !).
Nous rencontrons deux français, en vélo aussi, faisant un parcours presque similaire.
Une fois de plus une bonne nuit s’annonce, un peu venteuse tout de même. Il faut préciser qu’on nous annonce pour demain la fin du cyclone qui était passé par les USA.

 

 

   
 

J2
6 septembre

Tramore – Dungarvan
43 km


La tempête sur Copper Coast.

Nous sommes accueillis par le vent et la pluie. Malgré tout, on arrive à trouver de la beauté dans les paysages. Nous nous arrêtons pour admirer la côte déchirée de Copper Coast.

Le vent est si violent que Christelle tombera en mettant son vélo perpendiculaire aux rafales. Surprise, une voiture manque de se retourner dans un virage…
Bref, c’est une étape très mouvementée. Nous rencontrons plusieurs fois les deux français, abrutis tout comme nous par le vent et la pluie.

Tout le monde nous invite à nous arrêter rapidement et à ne pas camper. Nous nous dépêchons tant que nous le pouvons pour effectuer les 20 derniers kilomètres qui nous séparent de Dungarvan. Toujours ce vent venant de la mer et qui nous déporte parfois dangereusement au milieu de la route. A 12h00, nous nous arrêtons dans une station service/épicerie pour graisser nos chaînes de vélo. Non seulement il faut prendre soin de nous mais aussi de la mécanique pour arriver au terme de ce voyage !

Voilà Dungarvan. A en voir les drapeaux français, c’était sûrement une étape du tour de France 1998. Nous nous arrêtons, et là pas d’hésitation pour une nuit au sec en Auberge de Jeunesse. Nous y retrouvons nos compagnons français. A 16h00 nous prenons enfin notre déjeuner dans une sorte de Mc Do où beaucoup de jeunes se retrouvent puis nous faisons nos petites courses habituelles pour le soir et le matin. La nuit sera bien réparatrice après une petite escapade au pub.

   
  J3
7 septembre

Dungarvan – Cork
47 km

Quelle nuit superbe ! Vu que nous n’avons pas tout le matériel à replier, nous nous offrons le luxe de dormir jusqu’à 8h00. Et c’est parti dans la tempête. Nous commençons par une côte de 4 km histoire de s’échauffer. En haut l’ambiance est très bizarre. Nous sommes seuls au milieu des landes, du brouillard, avec un vent terrible et une pluie horizontale. Puis c’est une grande descente qui commence. A cause du peu de visibilité, nous nous équipons de lumières et de bandes réfléchissantes.

Peu après Clashmore nous atteignons la N 25 direction Cork. Nous décidons de rester dessus jusqu’au bout. Nous y recroiserons encore le couple de français.

Pour notre trio, c’est finalement peu après Killeagh que se termine l’étape du jour. En effet Sandrine a décidé de prendre un contact plus proche avec le bitume. Plus de peur que de mal, mais le médecin insiste pour une interruption de 2 jours ! Nous allons nous réchauffer au pub en attendant un bus qui nous mènera à Cork. Ce petit voyage d’environ 35 km n’était pas prévu dans notre budget !
A Cork, il nous faut traverser quasiment toute la ville pour rejoindre une toute petite Auberge de Jeunesse très familiale. Nous allons manger des burgers, et tombons rapidement dans les bras de Morphée après toutes les émotions de la journée.


Plus de peur que de mal...

 

 

   
  J4
8 septembre

Journée à Cork

Aujourd’hui, c’est la grasse mat’ avec un petit déjeuner vers 9h00. 

Pour Sandrine, c’est le jour de rééducation puisque nous allons marcher la journée dans la ville. Nous allons sur St Patrick Street, une des rues les plus animée, nous déambulons un peu partout, découvrons, fouinons… Nous croisons quelques joueurs de musique au détour d’une rue. 

Nous remontons assez tôt à l’auberge pour nous reposer. Sandrine marche presque parfaitement. Ce sera bon pour demain.


Rue de Cork.

   
 
J5
9 septembre

Cork – Ballingeary
69 km

Le réveil est un peu difficile puisque Christelle nous secoue gentiment vers 6h50 (erreur de sa part). Nous sommes donc prêts très tôt. Aujourd’hui, nous nous dirigeons vers le comté du Kerry. Jusqu’à Macroom, nous longeons la Lee, charmante rivière. Il fait un temps superbe.

Nous déjeunons à Macroom et c’est Nicolas qui décide d’avoir le petit incident journalier. Il se fait bien piquer par une guêpe. Petit arrêt à la pharmacie avant de continuer notre route. Quelques kilomètres après Macroom, les paysages changent d’un seul coup. Il y a plus de bois, de bocages, de montagnes, de lacs, de landes, de tourbières…

Il est très tôt lorsque nous arrivons au but. Nous larvons donc un peu sous le soleil, au bord d’un lac et nous nous sentons bien.

La formule adoptée pour la nuit est le camping sur le terrain d’une Auberge de Jeunesse. Nous sommes les seuls occupants et le papi qui s’occupe de l’établissement est adorable. Nous lavons notre linge pour 2£ et le séchons gratuitement. Il nous offre également quelques tomates du jardin pour notre dîner.

Nous nous endormons au milieu des montagnes, sous les étoiles et avec le bruit du torrent tout proche.


Mine de rien, il a eu mal.

 

 

   
 

J6
10 septembre

Ballingeary – Killarney
74 km


Lumière d'Irlande...


Vaste étendue de tourbière.

Le réveil est frais ce matin. Nous partons à 9h00 et commençons à grimper les montagnes. Il y a toujours ce vent fou qui souffle et cette alternance de pluie et soleil.

La roche affleure, tout est désertique. La route est petite et nous ne croisons pas grand monde. Vers 10h30, nous entrons dans le comté du Kerry.

Nous mangeons dans un pub à Killgarvan, où il y a une femme qui parle un peu français. Elle nous demande de lui chanter une chanson française et nous ne trouvons rien de mieux que «le petit vin blanc». Elle nous scie littéralement en nous chantant «poupée de cire, poupée de son» !

A l’origine nous devions nous arrêter à Kenmare, mais l’étape était courte alors nous poussons jusqu’à Killarney. Nous rencontrons un cyclotouriste de Quimper qui fait un bout de route avec nous. Ca grimpe longtemps mais régulièrement et la beauté des paysages nous fait facilement oublier le poids du vélo et la lourdeur des jambes. Après avoir basculé de l’autre côté du col de Moll’s Gap, nous entamons une descente vertigineuse vers notre point d’arrivée.

Nous entrons dans le Parc National de Killarney avec un beau point de vue depuis Lady’s View. Des lacs immenses, des forêts somptueuses… Pendant la fin de la descente, une pluie terrible s’abat sur nous pour que nous soyons bien mouillés en arrivant au camping. Ce dernier est peu sympathique et, après avoir longuement discuté, nous avons l’impression de nous faire avoir sur le prix de la nuit. Nous n’avons de toute façon pas le choix.
Au repas nous testons des espèces de baguettes-pizzas pas si mauvaises. Nous nous couchons rapidement.

   
  J7
11 septembre

Killarney – Tarbert
80 km


Exploitation de la tourbe.


Le sourire tout de même!

Il a plu toute la nuit, avec un vent assez fort. On finit par s’y faire ! 
Le rangement du vélo se fait dans un grand silence avec, maintenant, une certaine habitude. Il fait vraiment froid et nous galérons un peu pour trouver la route du départ. Nous laissons les grosses montagnes derrière nous pour retrouver les collines et ces enchaînements épuisant de montées/descentes. Nous avons vraiment l’impression de ne pas avancer (12 km en une heure) car le vent de face est violent et glacial.

Ce midi nous décidons de manger au chaud dans une petite pizzeria. Nous repartons rapidement car il nous reste 50 bons kilomètres.
Le soleil est là mais ne chauffe pas beaucoup. Il ne faut pas en demander trop non plus !

Nous traversons des plateaux venteux, d’immenses tourbières couleur de bière. Certaines sont exploitées, car la tourbe est utilisée comme combustible pour chauffer les maisons.

Nous arrivons au pied d’une côte que nous n’avions jamais vue, même dans nos pires cauchemars. Même le fait de pousser le vélo en marchant à côté nous fait très mal au dos. Les jambes sont encore lourdes de l’étape d’hier. Une certaine fatigue commence à s’accumuler ! A Listowel, il nous reste encore 18 km mais qui sont en faux plat. En y allant tranquillement, nous finissons par atteindre Tarbert. L’Auberge de Jeunesse est superbe et certainement assez récente. Elle possède 84 lits mais nous ne sommes que 5 occupants dont deux cyclotouristes allemands. Nous dînons et ne tardons pas à nous coucher.

 

 

 
  J8
12 septembre

Tarbert – Lahinch
54 km

Comme d’habitude, c’est au moment de charger les vélos que tombe la plus grosse averse de la journée. Nous faisons deux kilomètres pour rejoindre le ferry qui nous fera passer le Shannon en 40 minutes. Nous embarquons sur le bateau de 10h30. Toujours ce vent glacial et ces averses entrecoupées de soleil (ou l’inverse !). A midi, nous nous arrêtons dans une station service pour graisser les chaînes et manger un de ces délicieux sandwichs dont eux seuls ont le secret.

A Milton Malbay, il n’y a pas le camping que nous espérions trouver. Nous poussons donc jusqu’à Lahinch où nous choisissons l’option Auberge de Jeunesse, vu le camping peu engageant et le vent qui souffle.

Il est assez tôt, nous faisons donc une petite promenade sur la plage. Il y a là des surfers bien courageux ! Nous nous couchons de très bonne heure après avoir regardé «un flic à la maternelle» en anglais !


Étirements de fin de journée... Impressionnant!

 

 

 
  J9
13 septembre

Lahinch – Corofin
71 km


Cliffs of Moher.


Solitude du cyclotouriste.

Ce matin c’est le départ vers les Cliffs of Moher et la région de Burren. Le vent est considérablement tombé et il fait un temps magnifique.

Les falaises de Moher sont très impressionnantes mais Burren vaut aussi qu’on s’y attarde ! Ca a quelque chose de lunaire, grandiose, troublant, somptueux…

A Ballyvaughan (prononcer Ballyvaun ou quelque chose comme ça), nous retrouvons les deux suisses de Cork. Pour elles aussi le voyage est une réussite. Il nous reste 25 km et c’est aujourd’hui le coup de barre de Sandrine qui reste « scotchée » dans les côtes. Nous verrons des dolmens et autres vestiges de la préhistoire.

Arrivée à Corofin, nous plantons les tentes sur le terrain d’une auberge. C’est un tout petit village de 400 habitants, mais où l’on trouve tout de même neuf pubs ! Nous en choisissons un parce qu’il y a écrit «Music Tonight». Effectivement un petit groupe s’installe dans un coin du pub et au bout d’une demi-heure les gens se mettent à danser des danses traditionnelles bien compliquées (pour nous). Nous partons avant la fin du fait de notre fatigue. Dans la rue se mélangent d’autres musiques s’échappant d’autres pubs…

 

 

 
 
J10
14 septembre

Corofin – Galway
71 km

Nous partons sous un magnifique soleil et à un rythme soutenu. Nous sommes tous les trois en forme aujourd’hui. La route est très agréable et nous traversons une dernière fois un petit bout du Burren.

Du fait de notre bonne allure, nous sommes rapidement à Kinvara où nous avions prévu de passer la nuit. Nous mangeons dans son magnifique petit port tout coloré.

Comme il est tôt, que nous sommes en forme et que Galway n’est qu’à 27 km, nous décidons de poursuivre notre route. Juste avant Galway, nous n’avons pas d’autre solution que d’emprunter la route nationale, faisant presque penser à une autoroute ! Puis nous voilà à Galway. Nous allons d’abord à l’office du tourisme, puis à la gare pour préparer le voyage en train jusqu’à Dublin. Nous partons également à la recherche d’un magasin de vélos car Sandrine doit changer ses patins de freins.Après avoir tourné un moment, nous trouvons le camping au bord de la baie de Galway. C’est vraiment très cher pour ce que c’est, mais c’est le plus proche du centre ville. Nous décidons de nous coucher et de passer la soirée de demain en ville.


Pause photo.

Port coloré de Kinvara.

 

 

 
  J11
15 septembre

Journée à Galway

Après une nuit très pluvieuse, c’est la grasse matinée jusqu’à 9h00. Quand nous partons pour Galway, il fait bien gris. Nous prenons le bus pour 70 p. Tout comme à Cork, nous sillonnons la ville à pieds, empruntant les rues piétonnes colorées, animées, musicales… Nous faisons et refaisons les magasins où les pulls sont décidément magnifiques. Le repas du midi se fait au Mc Do.

L’après-midi nous reprenons nos flâneries, nous allons au centre commercial de Galway…En fin d’après-midi, c’est encore un de ces délicieux sandwichs dans un pub, avant d’aller dans un autre pub où se tient un concert de Irish Music. Pas de scène, les musiciens sont installés à une table comme les autres, avec leur pint de Guinness, et ils jouent comme ils en ont envie.

Nous tentons un retour en stop jusqu’au camping, mais ça ne s’avère pas trop fructueux !

 

 

 
  J12
16 septembre

Galway – Dublin
by train

Le réveil sonne à 6h45. Et, c’est pas le tout, mais on a un train à prendre ! Nous arrivons suffisamment en avance ce qui nous laisse le temps de prendre les billets et de bien comprendre où nous devons mettre les vélos. Les trains ne sont pas tout jeunes et les locos sont des sortes de diesel. Pour le contrôle, il y a un poinçonneur à l’entrée du wagon qui, plus tard, pendant le voyage, ramassera les tickets. Les paysages que nous traversons à l’intérieur du pays sont plus plats et plus désertiques. Christelle et Sandrine s’endorment pendant le voyage.


Dublin by night.

Au réveil, nous voilà à Dublin. Nous remontons en vélo vers le centre ville en longeant la Liffey. Peu de temps après, nous atteignons l’Auberge de Jeunesse qui est la seule solution pour être le plus proche possible du centre de Dublin. Les prix sont bien sûr plus élevés que dans les petites villes, mais il faut faire avec, d’autant que la plupart des auberges sont complètes. 

Pour terminer la journée, c’est une petite balade sur O’Connel Street (les Champs-Elysées dublinois) et dans les rues perpendiculaires. Nous prévoyons un dîner délicieux à base d’escalope et de nouilles sauce curry. Nous nous couchons assez tôt, car demain sera une dure journée de découverte !

 

 

 
 
J13
17 septembre

Journée à Dublin

Ici, le petit déjeuner est compris dans le prix, alors nous n’avons rien à faire en nous levant. Aujourd’hui, nous avons prévu le quartier sud de Dublin avec les rues piétonnes et les centres commerciaux, et aussi le St Stephen’s Green Park.
C’est dans un de ces centres commerciaux que nous rencontrerons une fois encore les deux suisses, mais aussi un groupe de français que nous avions croisé lors de notre passage dans le parc national de Killarney.

L’après-midi, nous luttons pour trouver le château de Dublin et nous sommes finalement assez déçus car tous les styles d’architectures s’y mélangent bizarrement. L’architecture à Dublin est assez compliquée. Il y a de tout mais surtout une influence britannique et des choses très lourdes faites de colonnades… Nous nous promenons aussi devant les maisons de style géorgien aux portes arrondies et colorées.

Pour le dîner, c’est un petit resto italien dans Temple Bar avec les Suisses, pour finir au Slattery’s, un pub de la rive nord de la Liffey. Pub où se jouent souvent des concerts.


James Joyce.

 

 

 
  J14
18 septembre
Journée à Dublin

Réveil sous un ciel magnifiquement bleu ! Nous nous dirigeons à nouveau vers le sud pour voir la Bank of Ireland, puis Trinity College et Marrion Square, où nous déjeunons allongés dans l’herbe sous un agréable soleil.

Ensuite, nous décidons de visiter une ancienne maison géorgienne le Number Twenty-Nine. Pour les étudiants, c’est seulement 1£ et ça les vaut. Nous retraversons toute la ville d’est en ouest pour gagner le quartier des Liberties où nous croisons quelques fameuses Molly Malone (petites marchandes). Relativement par hasard, nous tombons sur la brasserie Guinness. La visite étant chère, nous nous en tenons au petit magasin qui vend vraiment de tout à l’effigie de Guinness. Dans la rue ça sent le houblon à plein nez !

Nous rentrons à l’auberge par les quais. Dîner puis soirée dans un pub au coin de la rue avec musique traditionnelle. Demain, nous remontons sur le vélo pour redescendre dans le sud du pays. 

Elle ne pense qu'à ça...

 

 

 
  J15
19 septembre

Dublin – Roundwood
52 km

Les journées qui arrivent vont être bien tranquilles, car nous avons prévu suffisamment large pour ne pas rater le ferry. Il fait un grand beau temps. Il nous faut bien 15 km pour quitter Dublin et sa banlieue, pour ensuite l’admirer du haut d’une colline.

Nous avons du mal à trouver le chemin (d’ailleurs on ne le trouvera pas !) et les montagnes de Wicklow paraissent bien difficiles après autant de jours sans vélo. Nous mangeons près de Enniskerry où il y a une grande fête dans le village. Quelques kilomètres plus loin, nous retrouvons une de ces fameuses côtes cauchemardesques ! En haut, c’est le brouillard et la pluie qui nous accueillent, alors nous sortons lumières et brassards.

Nous ne sommes pas très en forme pour ce redémarrage et nous nous arrêtons plus tôt que prévu. Nous montons les tentes tranquillement, faisons nos petites courses, et nous couchons bien vite.

 

 

 
  J16
20 septembre

Roundwood – Wicklow
25 km

Réveil cool puisque la kitchen n’ouvre qu’à 8h00. Pendant le rangement, c’est la lutte avec les guêpes alors nous ne traînons pas car Nicolas en garde un très mauvais souvenir ! Super soleil et chaleur pour parfaire notre bronzage cycliste (si, si, nous avons pris des coups de soleil en Irlande !).


On se croirait sur la côte!

La route est tranquille avec des descentes ou bien des petites côtes sans prétention. Nous prenons vraiment tout notre temps. Nous sommes à Wicklow pour manger un bon sandwich sur le bord de mer. Puis c’est la recherche du gîte pour la nuit.

Les gens nous parlent d’un camping qui se trouve à 3 miles, mais il ne figure dans aucun de nos guides. Nous allons voir et, effectivement, il existe et se trouve très bien situé. Tout ça pour 8£ en tout. Nous déposons tout le matériel et refaisons 10 km aller-retour pour se ravitailler.

Une fois rentrés, nous descendons à la plage toute de sable fin. Nicolas se baigne dans une eau glaciale, Sandrine va jusqu’à mi-cuisse et Christelle se chauffe au soleil. Il n’y a pas de cuisine dans ce camping, nous mangeons donc dehors mais il fait nuit tôt et aussi vite froid. Nous regagnons donc assez vite les duvets.

 

 

 
  J17
21 septembre

Wicklow – Arcklow
23 km

Nous faisons vraiment dans les étapes épuisantes en ce moment ! Nous nous levons tranquillement histoire de ne pas arriver à l’étape avant midi. Nous nous arrêtons sur une immense plage de sable et nous hésitons longuement pour savoir si nous nous baignons. Finalement la température de l’eau rend le choix facile.

Nous arrivons à Arklow peu après midi. Sandwich comme d’habitude, puis nous nous installons sur le terrain d’une auberge toute proche. Nous profitons du grand soleil pour tout étaler et faire sécher tentes et vêtements.


Repos et séchage des tentes.

Puis c’est encore une excursion à la plage. Un breton qui a travaillé à l’auberge pendant la saison nous annonce qu’au mois d’août, l’eau n’était qu’à 14 °C. Brrrrrr… Après le repas du soir, nous partons au pub mais nous ne trouvons qu’un bar un peu chic où l’on nous demande nos cartes d’identité pour vérifier que nous avons l’âge légal (21 ans).

 

 
 

J18
22 septembre

Arcklow – Killmuckridge
48 km

Aujourd’hui, nous avons décidé de relever un peu la moyenne du kilométrage ! Le réveil est très gris ce matin. Nous suivons toujours la route côtière. A Courtown, nous mangeons au bord de la mer. Le vent rend le repas plutôt frais et nous n’y étions plus habitués. Nous reprenons donc rapidement la route. De là, il nous reste 16 km à faire. Les paysages sont devenus très différents et ressemblent désormais d’avantage à la campagne française. Nous y voyons d’ailleurs les premiers champs cultivés.

Nous arrivons vers 14h30 au camping qui est en fait déjà fermé mais on nous accepte quand même. Le terrain est complètement désert et pour cause. Nous sommes le dos à la mer.


On pèle, on ne voit rien, on mange froid mais on sourit toujours.
Nous nous installons et redescendons au village pour le ravitaillement. Il ne faut rien oublier car nous ne sommes pas tout près. Petit tour sur la plage où Sandrine et Nicolas trempent leurs pieds tandis que Christelle est restée à la tente.

Ensuite c’est un véritable repas frigorifiant que nous entamons dehors. C’est au moment d’aller faire la vaisselle que nous nous apercevons qu’il y avait une cuisine pour manger bien au chaud à l’abri du vent ! Pour nous réchauffer, nous regagnons assez vite nos toiles de tente. La fraîcheur des soirées nous rappelle que nous approchons maintenant de la fin septembre.

Pendant la nuit Christelle et Nicolas mèneront un combat acharné contre un (je cite) : « énorme chat au long museau et gros yeux verts » désirant s’attaquer à nos victuailles. Mauvaise nuit pour eux !

   
 

J19
23 septembre

Killmuckridge – Wexford
32 km

Pour le petit déjeuner, nous n’oublions pas cette fois-ci la cuisine. Le vent est tombé, il n’y a pas de rosée et nous allons donc replier des tentes presque sèches, ce qui fût rarement le cas pendant un mois.

La route que nous empruntons monte et descend tranquillement (peut-être y a-t-il aussi une certaine accoutumance de la part de nos mollets). Nous nous arrêtons pour racheter un Butagaz. Nous arrivons à Wexford en début d’après-midi. Nous mangeons un petit sandwich en ville et allons nous installer au camping proche du centre (donc pas donné). Nous avons ceci dit une très belle vue sur la mer. 

L’après-midi est consacré à la promenade dans Wexford qui a des rues piétonnes bien sympathiques. Courses au Super Value et retour au camping. 

Le soir, c’est l’incontournable pub d’autant plus que nous nous disons que ce sera la dernière fois. Ca tombe bien puisqu’il y a de la musique irlandaise. Le lieu est superbe avec une lumière très intime, un parquet plus que patiné, des sièges sur lesquels du monde a dû s’asseoir… Pour info, c’est le Centenary Stores et ça vaut le coup de s’y arrêter, si vous passez par-là.

Pour être un peu plus dans l'ambiance, voici un extrait...

Musique traditionnelle.

   
  J20
24 septembre

Journée à Wexford

C’est fou mais c’est la chaleur qui à 9h00 nous fait sortir des tentes ! Nous partons très tranquillement pour le centre ville. Nicolas et Sandrine ont craqué pour des pulls et ne reculent devant rien. Plus de place sur le vélo ? Qu’à cela ne tienne, ils achèteront un sac à dos.

Nous faisons la rue commerçante en long, large et travers… Jusqu’au soir. Avant de retourner au camping, nous faisons notre petit crochet par le Super Value. En rentrant, Sandrine voit le sac poubelle protégeant ses sacoches de vélo complètement éventré. Et bien ça y est, à trois jours de la fin, nous nous sommes fait visiter les vélos. Bon, ça aurait pu être pire mais ça met quand même hors de soi. Nous déplorons le vol d’un jeu de lampes, d’un poncho et de la bande réfléchissante de sécurité. Heureusement, les tentes n’ont pas été visitées. Nous prévenons tout de même le gérant du camping qui, pour la nuit, mettra nos bicyclettes à l’abri.


Voici la tête d'un steak à 1£.
Toutes ces émotions nous ont creusé ! Mais au vu de quatre steaks hachés à seulement 1£, nous nous interrogeons. Finalement, le gérant nous explique que c’est un mélange de corned beef et d’autres choses et qu’il vaut mieux ne pas les manger. Nous préférons suivre ses conseils !

Après tout ça, nous décidons de nous faire une soirée TV avec The Simpsons (très populaires ici) et Trainspotting, où nous ne comprenons que les «fuck» !

 

 

   
 

J21
25 septembre

Journée à Wexford

Nous avions prévu de partir, mais le gérant du camping nous a proposé de rester une nuit gratuite suite à l’incident d’hier. Il nous a dit qu’en plus, il n’y avait rien à faire à Rosslare (on s’apercevra demain qu’il n’avait pas tort).

Ce matin, c’est brouillard, vent et pluie occasionnelle. Alors c’est TV, tente et lecture. Nous partons à Wexford vers 13h30 pour manger. Pour ce qui est des courses, nous prenons des escalopes de dinde beaucoup plus attirantes. Le gérant qui est décidément très gentil nous fait les douches de ce soir gratuites. Nous n’en demandions pas tant ! Après le repas, nous craquons et retournons dans ce fabuleux pub, où cette fois-ci on nous demande nos papiers.
Retour au camping sous la pluie.

 

 

   
  J22
26 septembre

Wexford – Rosslare
20 km
… 

Les derniers ! Nous démarrons vers 11h30 et quelque temps après, par des petites routes et la nationale, nous sommes à Rosslare. Comme nous l’avait dit le gérant du camping de Wexford, il n’y a rien d’exceptionnel et surtout rien à faire. C’est en fait une sorte de station balnéaire donc, fin septembre, c’est plutôt mort. Nous mangeons rapidement un sandwich sur la plage et allons nous installer au camping.

Un peu comme des montagnards en expédition, nous sommes coincés par le mauvais temps dans nos tentes. Nous finissons par nous endormir en pleine après-midi. La pluie ne cessera pas de 16h00 au lendemain matin ! Nous dînons dans une petite salle TV car c’est tout ce que nous avons trouvé. Nous faisons notre petite popote tranquillement. Des anglais qui sont en camping-car nous offre thé et café pour nous réchauffer, geste qui nous fait très plaisir.

Ce soir, c’est la dernière nuit en Irlande. Nous espérons une accalmie de la pluie pour regagner Rosslare Harbour demain, d’où nous embarquerons sur le Ferry.

 

 
  J23
27 septembre

Rosslare – Rosslare Harbour
10 km

Le réveil est gris mais sans pluie puisque tout est tombé pendant la nuit. Comme ces derniers matins, nous prenons notre temps et partons vers 12h00. A 13h00, nous y sommes et voyons le bateau déjà à quai et prêt à nous ramener. Nous prenons un casse-croûte et devons tuer le temps jusqu’à 16h00. 

Nous prenons un dernier thé et descendons au terminal d’embarquement. Au moment où nous entamons une petite sieste, surprise, nous sommes réveillés par le couple de français rencontré au début de notre voyage. Nous ferons d’ailleurs le voyage de retour ensemble jusqu’à Paris. Nous embarquons à 16h00, dans le brouillard. Verrons-nous un jour Rosslare sous le soleil ? Il y a nettement moins de monde qu’à l’aller. Maintenant nous sommes habitués et trouvons vite une bonne place dans les couloirs du bateau.

Après le spectacle, le concert, la bière (qui n’est vraiment pas chère sur le ferry), nous regagnons notre squat. Il s’avère que nous nous sommes fait piquer la place, alors à minuit nous sommes en train de déménager.

 

 

   
  J24
28 septembre

Cherbourg – Paris
by train

Nous nous sommes un peu trompés dans l’heure d’arrivée à cause du décalage horaire. Nous arrivons donc à Cherbourg à 13h00 au lieu de 10h00 ! Nous filons vite à la gare pour voir si dans l’autre sens, il existe des trains où l’on peut mettre les vélos gratuitement. Nous en trouvons un à 17h18. En attendant, nous mangeons et tournons dans la ville.

Et puis c’est la fin de l’aventure. Enfin pas complètement, car nous avons rapporté beaucoup de choses dans nos têtes et nos cœurs…


Fin du voyage... Fatigués mais heureux !

 

 

 
  Texte de Sandrine
Photos de Sandrine et Nicolas
Conception et réalisation de Christelle