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Comment étaient
Journal de bord

 

 
  Jour J
10 juin 2000


Banlieue - Montparnasse
16 km

Et bien, ça y est nous voilà reparties mais à deux cette fois-ci. Depuis que nous attendions cela ! Nous sommes enfin remontées sur nos vélos !!! Et quel départ ! Christelle est venue me retrouver dans la matinée. J'étais en train de m'occuper des derniers calages, car arrivée hier soir sur Paris, ça a fait plus que court pour préparer ! Top départ à 10h30 pour un train à Montparnasse à 14h00. Traversée de la banlieue puis de Paris. Christelle enquille tous les sens interdits qui existent (et devant la Police en plus). Regards étonnés des passants, sourires, questions, encouragements...

12h00, nous sommes au pied de la Tour Montparnasse. Un seul escalator à passer mais c'est toujours un grand moment d'angoisse. Bon, ça va sans trop d'encombre. A croire que l'on s'habitue ! Après grande discussion sur notre périple avec un pompier (était-il là pour notre éventuelle chute dans l'escalator ?), nous nous dirigeons tout de suite vers le Paris-Nantes de 12h00 pour en savoir un peu plus au sujet de nos vélos dans un TGV. "Faudra voir avec le contrôleur du 14h00" nous répond-t-on. 13h35, c'est pas la peine de discuter, c'est NON ! Plus de place dans les fourgons du TGV et pour les prendre avec nous, il faut une housse obligatoire avec taille réglementaire. La solution, faire enregistrer les vélos à la SERNAM pour qu'ils partent au fourgon de 14h00 (vous suivez toujours là ? Parce que nous, on a eu du mal !). Bon, la SERNAM ferme à midi et ne rouvrira ses portes qu'à 8h00 mardi prochain. Tout baigne. En plus, on nous annonce un truc comme 1500 F par vélo...

Retour auprès de notre contrôleur préféré, RIEN A FAIRE... Et le 14h00 part sans nous, devant nos yeux ébahis, remplis de rage, de colère, et surtout embués par quelques larmes qui s'y bousculent. Finis les vacances, le vélo sur le bord de l'océan... Mais on ne va tout de même pas en rester là. Nous retournons à l'accueil, qui nous renvoie à un autre accueil et là... La lueur d'espoir, Le Sauveur, peu importe, un Monsieur, que dis-je, LE Monsieur de la SNCF qui entend notre histoire et qui décide de voler à notre secours. Car apparemment, lui aussi est outré par ce règlement qui règle tout sauf les problèmes des voyageurs. Donc il nous dit d'aller changer nos billets pour le 15h00. Il nous accompagne ensuite au TGV, ouvre le fourgon, charge les vélos, laisse son nom et son téléphone au cas où on nous chercherait des ennuis, et prévient quand même le contrôleur.

Nous voilà ENFIN dans le TGV pour Nantes avec nos vélos et, j'en profite pour vous le présenter, Pineau notre mascotte, frère de Guinness qui nous avait accompagné en Irlande. Pendant le voyage, Le Sauveur a téléphoné à Nantes pour que quelqu'un nous ouvre le fourgon et nous aide à décharger. Alors de tout cœur Monsieur un GRAND MERCI !!! Ah, j'oubliais, il nous a laissé l'adresse du service des réclamations !!!

 

Nantes - St Philbert de Grand-Lieu
28 km


Sainte Lumine, on s'habitue aux moulins en prévision du périple en Hollande

Nous arrivons à 17h00 à Nantes. Première opération, trouver un marchand de cycle car mon compteur ne marche pas. On ne le dira jamais assez, vérifiez le matos avant de partir. Puis nous faisons quelques courses, on appelle le camping pour dire que l'on arrivera assez tard puisqu'il est à 24 km. Comme toujours, c'est la lutte pour sortir de la grande ville.(par contre Nantes est très bien équipée en pistes cyclables). Enfin, nous passons la Loire deux fois, puis nous la longeons pour finir par tomber sur l'aéroport de Nantes-Atlantique. Ca y est nous sommes sur la bonne route. Après une traversée ventée des vignobles de Gros-Plant et autres bonnes choses du Pays Nantais, nous arrivons à 20h00 au camping La Boulogne. Douche bien chaude, 54 F pour deux, situé au bord de l'eau. Bref pas trop mal, même si on entend un peu la quatre voies. Mais elle ne sera bientôt plus qu'un souvenir car cette mise en jambe fut rude mais au sec, même si le ciel était bien gris.

 

 

 
 

J1
11 juin 2000


St Philbert de Grand-Lieu - Le Collet
62 km

Nous commençons tranquillement en nous levant pour 8h00. Le ciel est très gris. Nous avalons un thé et rangeons les affaires. Ca se fait facilement comme si toutes les habitudes de l'Irlande étaient encore parfaitement réglées. Nous nous arrêtons dans le bourg pour le p'tit dej' et c'est parti. On croise de nombreux cyclistes qui ont toujours le bonjour ou le mot d'encouragement. 

A Ste Lumine, au café Le Cheval nous obtenons les clefs pour monter dans le clocher et bénéficier du panorama sur le lac de Grand-Lieu et tous les environs, pour la modique somme de 12 F par personne. En redescendant, juste au passage de la cloche, nous avons droit à la sonnerie de 10h15 dans les oreilles. Ca réveille. On se ravitaille à St Hilaire de Chaléons pour pique-niquer à l'entrée d'un champ puisque de toute façon nous nous sommes momentanément (du moins nous l'espérons) un peu égarées. En y allant au flair, des fois ça marche, alors vers 14h00, nous sommes à Pornic et découvrons la mer tant attendue. Petit arrêt dans une crique où l'observation rapprochée des rochers nous rappelle que l'Erika n'est pas si loin... Pourtant la mer est si belle et après les quelques crachins du matin, le soleil est totalement présent (bon le vent aussi !).


Erika, on ne t'oubliera pas…

Malheureusement. Nous continuons notre descente vers Les Moutiers en Retz où se trouve le prochain camping. Arrêt sur un dolmen, il y en a plusieurs dans le coin. Nous devions aller au deux ** qui est fermé mais les patrons tiennent aussi le trois *** (au tarif du deux quand même). Nous avons cru un instant à l'absence d'eau dans ce camping mais c'est parce que nous sommes allées dans les sanitaires à la retraite.

Comme tout dimanche, nous n'avons rien trouvé d'ouvert, alors nous avons mangé dans un petit snack avec balade en bord de mer pour la bonne digestion. Un peu de lecture et nous ne tardons pas à rêver à demain...

 

 

   
 

J2
12 juin 2000


Le Collet - St Gilles Croix de Vie
73 km

Pas de petit dej' jusqu'à Bouin 5 km plus loin ! Mais un démarrage plutôt sympathique au travers des marais et polders. Pour nous accompagner dans ce matin gris, les avocettes, aigrettes, chevaliers, vannots virevoltent et chantent au gré du vent toujours présent. A Bouin, nous nous ravitaillons pour le petit déjeuner et le déjeuner, lundi de Pentecôte oblige.

Chocolat chaud au Café de l'église. Nous tombons sur un groupe de Nantais fort sympathiques ayant festoyé jusqu'au jour et allant se coucher. Un gars du bar chaussé de Charentaises nous imite Johnny Halliday en concert sur le Champ de Mars. Après ce spectacle, nous reprenons notre route. Un papy en vélo fait quelques dizaines de mètres avec nous puis nous arrivons au Passage du Gois. La photo, c'est pour vous faire croire mais on n'a pas traversé. C'est une route de 5 km submersible à haute mer et là, fermée pour travaux. Mais ça doit être sympa à faire.


Le passage du Gois, pour vous faire croire qu'on l'a passé

Nous repartons dans l'autre sens direction La Barre de Monts. Et là, régal sur une petite route au milieu des dunes et de la pinède. Bon, finalement c'est un cul de sac mais qu'importe, nous pique-niquons sur la plage mais pas sous le soleil ! Le vent est assez frais, alors nous ne tardons pas trop. La route dans la pinède continue jusqu'à Saint Jean de Monts puis Saint Hilaire de Riez. (ndlr : camping assez hallucinant avec des décors digne de Disneyland !). On s'arrête pour acheter un tendeur vu qu'un de Christelle a lâché (aléas de la vie). Nous continuons le long de la Côte pour atteindre Sion sur l'Océan et comme le soleil était là, on a fait un petit arrêt plage... Et un arrêt supermarché pour le soir et le lendemain matin. La corniche vendéenne, c'est bien sympa mais un peu ravagé par la fréquentation. Nous repérons un camping à Saint Gilles. Altercation avec un conducteur tournant à droite sans clignotant pour en plus couper la piste cyclable sans même jeter un coup d'œil à ce qui venait ( en l'occurrence, c'était Christelle). Mais bon... Finalement le camping est fermé, alors nous faisons deux petits kilomètres en plus pour atteindre le suivant.

 

 

   
 
J3
13 juin 2000

St Gilles Croix de Vie - La Tranche sur Mer
76 km

 

   

Ce matin, c'est un départ un peu plus tardif puisque nous réussissons enfin à prendre un p'tit dej' devant la tente. Il bruine et fait sacrément gris mais c'est parti.
A Brétignolle, un marchand de cycles nous remet d'aplomb le compteur, ce qui nous permet désormais d'en savoir un peu plus sur les étapes journalières. En fait, l'aimant était trop loin du capteur mais bon... Ensuite, c'est un arrêt à la pharmacie car Christelle a légèrement (ironique !) brûlé ses mains, elles sont gonflées... Bref, la totale ! Je lui passe mes gants pour protéger ça marche mieux que n'importe quel écran total. Sinon c'est remède Biafine. Quant à moi, j'ai de drôles de plaques rouges sur les genoux : allergies, bestioles en tout genre ? Non en fait, ce sont des coups de soleil dus à un mauvais étalage de la crème.

Bref nous continuons à vive allure en longeant la forêt d'Olonne. A 11h00 nous sommes aux Sables d'Olonne où nous allons jusqu'au fort Saint Nicolas après nous être ravitaillées. Le pique-nique s'effectue sur un banc public (où les amoureux s'y bécotent parfois aussi !). Regard étonné des passants devant notre demi poulet et salade crudités. Il faut dire que beaucoup sont souvent surpris, à tel point que lorsqu'ils nous croisent sous casques et lunettes de soleil, les gens nous lancent un " allez les gars ". Non mais alors...

 


Euh… Christelle, y a un problème, j'suis perdue.

 


Le repos du cycliste, indispensable avant de monter la tente.

D'un coup le gros soleil arrive, alors c'est short, tee-shirt, lunettes, crème... Des Sables à Talmont par la Côte. Paysages superbes sous le soleil, petites falaises. De Talmont à Saint Vincent, traversée des champs, puis nous sommes de nouveau dans les marais faisant décoller les Hérons cendrés sur notre passage. Nous longeons à nouveau la forêt pour arriver à la Tranche sur Mer où nous posons finalement nos roues. Ravitaillement puis camping à 48 F pour deux (avantage du hors saison). Balade sur la plage où désormais la baignade est autorisée. Et comme tous les soirs, le duvet nous appelle vite !
Christelle couve un rhume et dort mal à cause des Tourterelles qui viennent chanter pour elle.

 

 

   
  J4
14 juin 2000


La Tranche sur Mer - Vix
72 km


Le bonheur des petites routes tranquilles du Marais Poitevin.

 


Le repos du cycliste, indispensable après le repas.

Réveil complètement dans la brume (au sens propre). Christelle est fort malade. Fièvre et toux au programme de la nuit dernière. On s'arrête au cabinet médical mais le Doc est surbooké. Alors la roue de secours c'est la pharmacie (1re fois : coup de soleil, 2e fois : pastille Valda, 3e fois : Fervex). J'espère qu'il n'y aura pas de 4e fois !

Nous continuons vers l'Aiguillon sur Mer et restons sur la " départementale jaune " qui finalement n'est pas trop empruntée. En fait, dans le marais il y a un maillage de routes beaucoup moins important, ce qui ne laisse pas trop le choix. Nous rentrons donc vers l'intérieur des terres et le ravitaillement se fait à Triaize. Je demande à Christelle de faire un petit crochet vers la Réserve Naturelle de Saint Denis du Payré pour y trouver quelques connaissances mais personne en vue. A noter un petit Busard des Roseaux en vol pour le plaisir de mes yeux. Nous retournons sur Triaize pour continuer sur Champagné les Marais pour manger et siester avant d'entamer la série des déviations (on prépare les belles routes avant l'été) !

Bon là, on prend notre temps car il ne nous reste qu'une petite trentaine de kilomètres et il n'est que 14h00. Ravitaillement en eau à l'auberge du village et c'est reparti. Aujourd'hui, ça cogne dur mais on ne s'en plaint pas. Le ciel est d'un bleu limpide et le paysage plutôt sympa. D'ailleurs on en profite bien avec la vue panoramique qui s'offre à nous depuis les hauteurs de Chaillé les Marais. Ensuite, deux grosses côtes crapuleuses nous attendent et pour tout dire nous sommes plutôt contentes de les voir. Avec la platitude qui régnait jusqu'à présent, il ne fallait pas que nous nous endormions sur nos lauriers.

En haut, ce sont les vignes poitevines et la redescente sur Vix, étape du jour. On rêvait d'une boisson fraîche à la terrasse du café mais il est fermé le Mercredi. Qu'à cela ne tienne, je cours acheter des cannettes. Ravitaillement puis descente sur le camping qui est à 5 kilomètres de là. C'est le Camping de La Rivière à 20,50 F par personne. Prix défiant toute concurrence, avec sûrement les meilleurs sanitaires du voyage, le calme absolu, au bord de la Sèvre Niortaise, dans la fameuse Venise Verte. Bref une adresse à retenir.
Méditation au bord de l'eau, repas et tête dans les étoiles...

 

   
  J5
15 juin 2000


Vix - Marans
57 km

Au réveil, encore cette brume étrange et un peu lugubre mais qui promet de se lever vite. Effectivement, à peine 10 km plus loin alors que nous suivons la Sèvre Niortaise, c'est l'explosion de rayons solaires. Déshabillage et crémage sur le pont.

10 autres km plus loin nous sommes à Maillezais où nous avons prévu de faire du canoë dans le dédale et le maillage de canaux du marais. Comme nous devons avoir l'air de deux filles sportives et baraquées ( !) on nous offre pour le prix du circuit de deux heures, le circuit demi-journée. Et là c'est super agréable, super soleil, super calme. Bon au début, j'étais à l'arrière mais on a vite fait le changement, car au niveau gouvernail, j'ai un peu de mal. Bref, vous naviguez sur la végétation, les vaches broutent paisiblement de chaque côté, les poissons frétillent et un Héron pourpré a décollé juste devant nous et ça c'est quand même superbe... Ah, j'oubliais le coassement des grenouilles ! Petite pause sur le retour. C'est si apaisant que ça endort.
Mais bien sûr, quand nous revenons au bout de 2 heures de promenade, il est 13h00 alors, pour le ravitaillement, c'est fichu. Nous décidons d'aller au bar du coin où nous sommes reçues de manière un peu spéciale mais bon, il nous en faut plus pour nous déstabiliser.

 


Le Marais Poitevin en canoë, c'est pas mal non plus.

 


Seul moment de la journée où nous sommes face à face. "T'as pas changé tu sais!"

A 14h00 c'est reparti sous la journée la plus chaude que l'on ait eue jusqu'à présent. Il y a un peu d'air sur le vélo et puis on ne va pas se plaindre alors que le soleil est avec nous. Nous reprenons une partie de la route du matin, longeons le Sèvre à nouveau pour déboucher sur St Jean de Liversay. Il nous reste alors 10 km jusqu'à Marans : les plus éprouvants. Le bitume a été refait il n'y a pas longtemps, et le bitume au soleil ça fond ! Alors nos vélos accrochent à la route et ils y collent. Pas un arbre, pas une ombre, le soleil qui nous cogne dessus, cela finit par nous achever. Ravitaillement à Marans. J'avais prévu de tirer jusqu'à Charron dans la Baie de l'Aiguillon, mais l'unique camping municipal ne répond pas et il n'y a pas plus de renseignements que ça dans notre précieux bouquin sur les campings de France ! Alors finalement, nous restons là et puis demain, nous avons tout le temps de faire les 30 km qui nous séparent de La Rochelle.

 

 

   
  J6
16 juin 2000


Marans - La Rochelle
43 km

C'est le premier matin durant lequel le soleil accompagne notre réveil. Il fait déjà bien chaud. Nous partons d'un bon rythme et au bout d'à peine une heure, nous sommes en Baie de l'Aiguillon à Bourg-Chapon où se fait la récolte de moules. Il n'est même pas 11h00 mais il faut déjà se crémer tant le soleil cogne. Sur le vélo il y a toujours un petit souffle d'air mais les arrêts deviennent insupportables.
Nous recommençons à longer la côte avec un arrêt à la Pointe St Clément qui nous offre une vue sur l'ensemble de la Baie, La Rochelle, l'Ile de Ré et son pont... A partir de Marsilly une piste cyclable nous permet de rouler sur le flanc des falaises. Bon, au niveau du golf, c'était un peu du tout-terrain, mais sinon, bien que ce ne soit pas bituminé, ça passe sans problème.


Autoportrait.

A Lauzière nous reprenons l'intérieur des terres pour rejoindre Nieul, Lagord et rentrer dans La Rochelle par une route pas trop chargée. Nous allons directement à notre hébergement (chez une amie) puis dans le centre-ville où nous procédons royalement au " larving ". Petite salade à une terrasse puis nous visitons la ville en allant de terrasse en terrasse. On ne s'en plaint pas, mais c'est vraiment la canicule. Le soir nous continuons la terrasse avec moules marinières Au Bureau, petit restaurant donnant sur le port, pour finir avec une balade digestive au cours de laquelle pour la première fois depuis une semaine nous voyons le soleil se coucher et les lumières de la nuit briller. Et demain, ce sera grasse mat'.

 

 

   
  J7
17 juin 2000


La Rochelle


Les remparts de La Rochelle.

Finalement nous mettons le réveil à 9h00 car nous devons aller à la gare nous renseigner pour notre retour mais surtout pour celui de nos vélos (cf le début du voyage !!!). Bien sûr c'est encore un discours différent, mais en gros on a le choix entre la SERNAM ou la SERNAM, le porte à porte ou le porte à porte, à 295 F ou à 295 F ! Alors devant toutes ces options le choix fut dur pour nous. Enfin finalement on s'est décidée pour la SERNAM, service porte à porte à 295 F !
Une fois cela réglé (enfin pas tout à fait car il faut faire le dossier par téléphone puisqu'il n'y a pas de centre SERNAM à La Rochelle), nous sommes allées à la laverie pour rendre nos vêtements un peu plus décents que jusqu'à présent (j'ai dit décents et non pas propres !).

Retour à la base pour un étendage minutieux avant d'aller se rassasier une fois de plus au Café Leffe où nous commençons à être connues aussi bien pour nous-mêmes que pour nos dévorages de salades. Petit café sur la plage, et il est déjà 15h15 alors nous partons dans les rues piétonnes pour lécher un peu les vitrines. La chaleur est accablante, écrasante. Tout le temps l'envie de boire. Puis vient doucement le soir, nous allons dans un autre resto, puis sur la plage, puis au Via Brazil... Bref c'est la détente totale, les complètes vacances, le bonheur assuré. Et en plus, pour la deuxième fois consécutive, nous voyons la nuit, imaginez notre joie...

 

 

   
  J8
18 juin 2000


La Rochelle - Ile de Ré - La Rochelle
90 km

Ce devait être la journée de vélo la plus cool de notre épopée. Baignade de plage en plage, tranquille ! Pas trop de vent pour passer le pont. Une chance !
Et nous voilà sur l'Ile de Ré. D'ailleurs, entre parenthèses, il y a de très bons équipements en pistes cyclables entre la Rochelle et l'Ile de Ré. Quant aux équipements sur l'île, il n'y a rien à dire, si ce n'est peut-être que les panneaux de kilométrage délirent complètement (Christelle pourrait vous en parler longuement !). Après vous avoir annoncé l'arrivée à 22 km, on vous la remet à 28 après avoir déjà fait plusieurs tours de roue. Un véritable coup au moral pour Christelle sur le chemin du retour !
Au début nous ne suivons pas la piste puisque nous passons à Ste Marie de Ré, Rivedoux puis après plusieurs culs de sac sur la plage nous reprenons la piste direction le bout de l'île à St Clément des Baleines. Sur le vélo la chaleur ne se fait pas encore trop sentir. Le ravitaillement se fait sur le marché de St Martin pour acheter les bons produits de pique-nique. Et c'est reparti. Vers 11h30 nous sommes au bout après avoir croisé, dépassé ou suivi nombre de cyclistes plutôt sympathiques.

Pour la modique somme de 10 F nous montons les 257 marches (les mollets en redemandent) qui nous mènent en haut du phare d'où nous avons une vue imprenable sur tout Ré et l'océan. D'ailleurs cela nous permet de repérer la plage de l'après midi. Juste avant de redescendre nous poussons un cri de stupeur en voyant nos vélos écrasés lamentablement au sol sous l'effet des sacoches (eux aussi ont bien le droit de se reposer !). La chaleur devient encore plus écrasante que la veille. Nous vidons donc le deuxième tube d'écran total. Petit pique-nique. J'essaye tant bien que mal de mettre ma tête à l'ombre de mes sacoches, car il n'y a que ça dans les environs. Et attention c'est parti pour la baignade... La plus courte de ma vie. Des cris pas de joie mais de froid. Je ne sais si c'est la chaleur du dehors mais l'eau est glaciale. Deux ou trois brasses, histoire de se rafraîchir un peu et nous retournons à l'ombre de nos sacoches.

 


Phare des Baleines (Ile de Ré). Tu m'fais tourner la tête…

Notez l'aspect pratique des garages à vélos.

A 14h30 nous ne supportons plus le soleil, nous avons vidé les gourdes, donc nous partons boire un coup et faire le plein d'eau au phare. Il est temps de retourner d'où nous venons car on a facile 40 km à refaire dans l'autre sens. Vent de face. Je dégouline de sueur. Je ne sais si c'est la fièvre avec laquelle je me suis réveillée le matin ou autre chose... La gourde est encore vide mais le soleil toujours là. J'ai remplacé le casque par la casquette. Christelle me demande souvent encore combien de bornes. Moi je souffle et serre les dents. Douleur dans le genou. Pourtant nous ne sommes pas chargées mais la chaleur et le vent donnent l'impression de faire le double de kilomètres !

 

Enfin voilà le pont qui nous redonne des ailes. Plus raide dans ce sens mais curieusement moins de vent que sur l'île. Puis direction La Rochelle Centre. Je me pose avant la douche, car plus aucune partie de moi ne répond. Nous sommes devenues deux larves. Le soir nous n'avons pas le courage de chercher un resto alors Café Leffe ça ira très bien puis le Via Brazil pour un bon cocktail réconfortant. Nous voyons encore la nuit mais ne tenons plus debout. Et cette fois-ci demain nous ferons une vraie grass'mat'...

 

   
 

J9
19 juin 2000


La Rochelle - Ile d'Aix
10 km

Ah que c'est bon de se lever à 11h00 avec un petit Fervex pour essayer de faire passer le rhume. Puis il faut reconstituer toute l'organisation Ziploc pour recharger les vélos (on perd vite le coup de main). C'est bien dur avec ENCORE la chaleur et la journée d'hier dans les jambes.


Bateau - Vélo - Dodo.

 


Assises au bout de l'Ile d'Aix, la beauté nous envahit.

A 13h00 nous décollons. Il faut acheter des sandwichs et des lunettes de soleil car Christelle a perdu les siennes et c'est vraiment l'outil indispensable. Ah! J'oubliais aussi le troisième tube d'écran total. Nous dégustons notre sandwich sur le Cour des Dames puis nous nous dirigeons vers l'embarcadère pour monter sur l'Ilienne qui nous emmène sur l'Ile d'Aix. L'équipage est fort sympa et tout le monde nous donne le coup de main pour porter les vélos. Aucune réflexion, que des compliments et des encouragements (ah si, juste qu'on dirait des camions et pas des vélos).Il fait un temps superbe et la température est idéale en mer, voire fraîche. Nous croisons des méduses grosses comme deux ballons de foot. Petite approche touristique oblige autour de Fort Boyard et 1 heure 15 après le départ nous accostons sur la petite Ile d'Aix (130 hectares/190 habitants). Moi qui la connaissais je constate que la tempête est loin de l'avoir épargnée ! Comme à l'aller, il y a tout plein de bras pour nous aider à débarquer.

Nous allons tout de suite faire un tour mais pour s'arrêter vite car il nous faut téléphoner à la SERNAM et oui, afin de régler tous les problèmes du retour.
Nous réussissons à faire 8 km sur l'île ce qui n'est pas mal du tout vu sa taille. Petites falaises, petites criques, petites rues du village tout mignon et grosses méduses échouées sur la plage.
Le lundi tout est fermé alors nous prenons des sandwichs à la boulangerie. Plantation de la tente, rituel tout au long duquel un homme bizarre ne nous a pas quittées des yeux, alors j'ai dormi avec le maillet sous l'oreiller ! Nous nous promenons ensuite à pied et dégustons nos sandwichs sur le petit port en regardant les bateaux accostés. Nous sommes parfois très poétiques n'est-ce pas ? Christelle va lire dans la tente alors que moi je vais m'asseoir au pied du phare pour attendre le coucher de soleil tout en écrivant mes cartes postales. Le sommeil viendra difficilement avec la crève, les voisins bruyants et une classe de mer qui court partout en hurlant et en cassant la vaisselle...

   
 

J10
20 juin 2000


Ile d'Aix - Île d'Oléron
28 km

Prenant le bateau de 11h00 nous nous sommes levées tranquillement à 8h00. Le temps n'est pas du tout de la partie. Vent, grisaille, fraîcheur... Nous replions tout, car il nous faut aller faire les courses pour le p'tit dej'. Ce n'est pas que ce soit loin vu que l'île fait 3 km de long mais bon... Nous faisons donc les achats pour ce matin et le midi et nous déjeunons tranquillement dans le village sur un banc public (encore un !) avec, même un petit robinet pour faire notre vaisselle. C'est bien conçu nos voyages quand même! Hein? Regards curieux aussi des gens passant par là devant cette installation sur le bord de la chaussée avec popote et réchaud. Nous passons les derniers 3/4 d'heure sur le port. Il y a une bonne houle et un vent glacial. Pour la première fois, je ne sors pas la casquette mais le bonnet ! Christelle s'est réfugiée, allongée sur le banc, calée derrière les vélos, et nous angoissons pour le chargement des vélos quand on voit les vagues passer par dessus l'embarcadère et l'océan bouger un peu trop à notre goût. Le bateau est un peu en retard alors nous croyons quelques instants être bloquées sur l'île... Vers 11h00 nous embarquons et c'est déjà plus chaud car la petite passerelle en bois bouge drôlement mais l'équipage, une fois de plus accueillant et serviable, rend les choses presque faciles.

Nous sommes cinq à bord et le capitaine nous invite Telle et moi à passer la traversée à la timonerie. Ca bouge bien mais les vélos tiennent le coup, même s'ils se font un peu asperger d'eau salée. Arrivée à Boyardville, c'est la plus grosse quantité d'escaliers à passer mais là encore, l'équipage nous donne un bon coup de main. Petit bout de sable à franchir, avec raccourci par le camping municipal et direction la plage de la Gautrelle sur la commune de St George où il y a le camping. C'est un peu cher (36F/pers) car c'est un camping club de France alors il y a une petite adhésion mais il est placé juste derrière la dune. On entend la mer. Nous prenons le repas sur la plage. Le temps s'est un peu amélioré. Christelle fait une grosse sieste.

Puis sans avoir déchargé, nous repartons faire un petit tour sur St Pierre via les petites routes. Ravitaillement au Leclerc puis je trouve enfin une GUINNESS pression dans le centre. Je la déguste et l'apprécie et repars faire un petit tour en Irlande... 


Dépêche, que je regarde où je vais !

On se promène un peu dans les rues piétonnes et on regagne le camping. Là, c'est plantage de tente et bruit de la mer en faisant la popote. Je laisse Christelle se coucher. Je reste sur la plage à rêver et admirer les étoiles, les nuages, la lune, les éclairs, les phares, La Rochelle, l'île de Ré... Bon c'est pas tout ça, mais il est 2h30, allez au lit !!!

   
  J11
21 juin 2000

Bout de l'île d'Oléron
57 km

Cette nuit il a plu mais bon, c'était pas le déluge non plus ! Juste de quoi faire boire un peu la terre. Durant la matinée c'est l'alternance de gris et de beau, de frais et de chaud et nous voilà parties à vide puisque nous redormons au même endroit le soir. Nous longeons la côte du côté de La Brée et St Denis et en une heure nous sommes au phare de Chassiron. Nous faisons le tour de la côte déchirée au pied du phare et repassons de l'autre côté de l'île pour redescendre. 

Nous nous arrêtons sur la plage des Huttes pour manger au niveau de l'école de voile. Quelques gouttes accompagnent ce repas et les gens de l'école nous proposent gentiment de nous mettre à l'abri. Petite discussion sur la tempête de décembre dernier. On nous parle de peurs et des ravages et traces que ça a laissés. Nous repartons tranquillement, passons dans les forêts de pins, le long des plages où nous nous arrêtons, puis nous arrivons au port de la Côtinière. Petit arrêt terrasse (eh! On est quand même en vacances) devant le port en travaux car ravagé en décembre.

Ravitaillement à St Pierre, on lèche aussi un peu les vitrines et nous repartons sur le camping. Il y a un peu d'amertume (voire beaucoup) car c'était notre dernier jour de vélo (merci la SNCF). Après le repas, balade sur la plage et coucher à 1h30...


Phare de Chassiron (Ile d'Oléron).

 

 

   
  J12
22 juin 2000

Île d'Oléron - La Rochelle
10 km
 


Là-bas, au bout du ponton, un autre monde ?

Le réveil sonne à 7h00 car deux jours sans démonter la tente, peut-être aurons-nous perdu un peu l'habitude et il ne s'agit pas de rater la Maline de 10h30 qui nous ramène à La Rochelle.
Nous retrouvons notre équipage, mais bien après que nous soyons arrivées sur la plage. Bah! En fait on a vu un peu large et après être passées par la piste cyclable pour aller de La Gautrelle à Boyard nous sommes arrivées vers 8h45 au ponton. Telle se fait attaquer par les mouches pendant qu'elle finit sa nuit puis nous lisons mon bouquin à tour de rôle (on s'occupe comme on peut).

Vers 10h15 nous obtenons une fois de plus une aide précieuse pour charger les vélos. Au bout de quelques minutes nous étions invitées à la timonerie pour le café (et quand ça tangue et qu'on est pas habitué le café passe par dessus la tasse. Si si on a testé pour vous ! ! !). Et puis c'est un peu comme en voiture quand on voit pas la route, on est malade. Par le hublot, un coup on voyait le Fort Boyard et le coup d'après on le voyait plus. Et puis de nouveau et puis plus. Bon les gars c'est sympa mais là on va remonter. Telle doit carrément ressortir dehors. Quant à moi je reste près du gouvernail.

La Rochelle approche et ça sent la fin du cycle ( !). On débarque, on sert la pince à tous et on trace pour poser les vélos et se changer. Nous nous prenons la p'tite salade du midi habituelle et nous partons prendre le bus de mer pour se rendre au port des Minimes (deuxième port de plaisance d'Europe s'il vous plaît) pour aller visiter le fameux aquarium de La Rochelle. Ensuite c'est lèche-vitrine et emplettes dans le centre avant de faire un bon p'tit repas et finir la soirée à notre rhumerie préférée... (OK comme tous les autres soirs...).
Ah j'oubliais, sur le bateau jusqu'à l'arrivée je n'avais pas revu Telle. En fait, elle n'a pas supporté de voir et ne plus voir le Fort Boyard, alors son petit dej' a décidé de mettre fin à ses jours en se jetant par dessus bord... Paix à son âme !

 

 

   
  J13
23 juin 2000


La Rochelle

Il nous faut mettre le réveil à 8h00 car ce matin c'est le grand jour de l'enlèvement des vélos par nos amis de la SERNAM. On les a tout dénudés (les vélos !). Sachant que le gars peut venir entre 8h00 et 13h00 je m'habille et me pose sur le duvet pour me rendormir aussitôt. Je fais un bond vers 11h00 en entendant l'interphone.
Nous descendons, le gars prend nos vélos, on signe rien et on les regarde partir avec sur nos visages un léger signe d'inquiétude, voire d'angoisse. Entre temps, le SERNAMIEN a lâché la porte de l'immeuble sauf que les clefs, elles étaient enfermées dedans. Alors Christelle et moi, avec nos têtes enfarinées, on était là sur le trottoir, enfermées dehors...

Après avoir fait les sonnettes de tout l'immeuble dans lequel il n'y avait visiblement personne nous sommes allées chez le dentiste d'à côté qui a la baie vitrée qui donne dans la cour intérieure... Enfin bref, un truc pas possible, mais après quelques explications on y arrive ! Bon on va aller s'aérer un peu alors. Du culturel, ça ne fera pas de mal, alors nous prenons le passeur qui nous mène du côté du Gabut pour se rendre au Musée Maritime. Alors là le top : visite d'un immense bateau météo, notion et démonstration de vent dans les voiles, historique de la plongée sous-marine et de la pêche et ses pêcheurs. Plus de 3h00 de visite, rien à dire. Nous reprenons le passeur pour aller visiter deux des trois tours des remparts du vieux port : la tour de la Chaîne et la tour des Quatre Sergents, la plus impressionnante des deux car les murs sont couverts de sculptures faites par les prisonniers qui s'y sont succédés. Et des deux, c'est une vue bien sympa sur La Rochelle et l'océan qui s'offre à nous. Il est temps d'aller manger et boire un coup, je vous laisse deviner où...


La Rochelle et son Vieux port.

 

 
  J14
24 juin 2000


La Rochelle

Bon cette fois c'est une vraie vraie grasse mat' qui nous attend. Pas d'enlèvement de vélo, pas de bateau à prendre, pas de km à faire... Rien que dormir. C'est vrai que c'est aussi notre dernier jour sur La Rochelle. Mais ça va être une journée de larvage crapuleux.
En fait, après un gros p'tit dej', c'est balade dans les rues, léchage de vitrine... Tout ça jusqu'au soir où je mange mes dernières moules frites et où nous allons profiter des derniers bons cocktails de la rhumerie.
Nous veillons plus tard que les autres soirs puisque ça y est, c'est fini et qu'on n'a plus besoin de garder nos forces (quoi que !).

 

 
 

J15
25 juin 2000


La Rochelle - Montparnasse

Le réveil sonne à 8h00 pour fermer les sacoches, mettre tout le reste dans un sac poubelle et trouver la meilleure technique pour tout porter. Et ça, c'est pas gagné. Nous partons vers 9h15 et on a de la chance, c'est le seul jour de pluie du voyage. Arrêt toutes les 10 minutes pour souffler, repositionner les sacoches sur le bras, le sac poubelle sur l'autre... Et la pluie nous accompagne doucement mais sûrement. A peu près 30 minutes de marche à vociférer contre la SNCF (encore !) et puis nous arrivons à la gare 1 heure 30 en avance et trempées !


A pieds, sacoches au dos, sac poubelle à la main. Ils avaient raison avec la …. Tout est possible!!!

Du coup ça laisse le temps d'acheter les sandwichs, de finir les dernières photos (preuves à l'appui). Le train est à quai et nous montons toujours avec nos sacs poubelles sous le bras et c'est parti pour 3h00 de voyage vers Paris. Et pour nous agacer encore, vers le péage de l'A10 le train s'arrête au milieu de rien. 26 minutes de retard, ça nous poursuit !
Heureusement à la gare on vient nous chercher, car dans les transports en commun, c'était réellement pas gagné.
Enfin bon cette fois c'est fini... Euh jusqu'à la prochaine fois !!!
Ah non, c'est pas tout à fait la fin. Enfin pour nous si, mais pas pour nos vélos ! Explications...

 

 
  J16
26 juin 2000


Arrivée des vélos

Pour l'arrivée, c'était comme pour l'enlèvement, entre 8h00 et 13h00.
Dans l'après-midi j'appelle Christelle : " T'as quelque chose toi ? - Bah non toi non plus ? - Bah non ! ". La nuit tombe, journal de 20h00, météo. A partir du film du soir je finis par me dire qu'il n'y a plus rien à espérer pour aujourd'hui.
Si on vous dit qu'on est en ébullition mais surtout inquiète, vous nous croyez ?

 

 
  J17
27 juin 2000


Arrivée des vélos "Le retour"

Aujourd'hui les vacances sont réellement finies. Nous reprenons le boulot toutes les deux, alors nous déléguons la lourde tâche de la réception de nos vélos. On en est sûr, on le sent, ce soir ils seront chez nous... C'est beau de rêver.
En fin de matinée toujours rien, et pas de nouvelles de la SERNAM qui a pourtant nos numéros de téléphone ! Prenons les devants, appelons les. Au centre d'arrivée ils n'ont rien : "Rappelez plus tard". Non, ils n'ont rien. Pas de nouvelle, pas de trace, aucune piste.

Bon alors il faut appeler au centre de départ. "Attendez voir on a deux vélos tout seul dans le hangar depuis quelques jours". Après description, oui ce sont bien les nôtres.
L'erreur paraît-il vient de nous. Bah oui on n'avait pas étiqueté les vélos. Effectivement, sauf que lorsque nous avons demandé à la SERNAM si on devait faire quelque chose de particulier, signer un papier ou quoi que ce soit : " Non non, on s'occupe de tout ". Comme par exemple, dans notre tête, éditer des étiquettes à partir de leur listing et les coller sur les colis !? Mais là, il faut croire que l'on avait poussé notre réflexion un peu trop loin.

La SERNAM les avait-elle abandonnés ? S'étaient-ils enfuis pour mauvais traitements ? Nous ne le saurons jamais

 

 

   
  J18
28 juin 2000


Arrivée des vélos "Suite et fin"

Le téléphone sonne au boulot. Nos vélos sont là !!! Je vous dis pas le soulagement.
Comme nous refusons d'être tenues pour responsable de cette histoire d'étiquettes, Christelle fait un petit courrier à la SERNAM, comment dirais-je, dynamique, et sur 295 F de transport, nous récupérons 200 F. Pour nous c'est la moindre des choses!
En résumé, pour vous déplacer avec un vélo, qui plus est chargé, avec la SNCF tout est loin d'être possible et je peux vous dire qu'ils ne nous ont pas fait préférer le train !!!
 

   
 
FIN

 

 

 
  Texte et photos de Sandrine
Conception et réalisation de Christelle