Le site des gonflés du cyclotourisme  
Accueil > Voyager avec son vélo > Avion + vélo

Le matériel

Trucs & Astuces

Voyager avec son vélo

Infos pratiques pays

Livre d'or

Forum

Petites annonces

Livres, CD,..

Fonds d'écran
 

Les essentiels du cycloweb
Nos voyages
  09.98 Irlande
  06.00 Côte Atlantique
  08.01 Pays-Bas
  08.02 Écosse
  08.03 Bretagne
  08.04 Aquitaine

 
Avion + vélo

Avertissement

Le témoignage qui suit concerne le voyage France/Écosse, avec les compagnies citées uniquement, et à la période août 2002. Il ne faut donc pas appliquer cela à une généralité, d'autant que l'expérience nous a montré que chaque cas est particulier même au sein d'une même compagnie !


Voilà, pour la première fois, nous empruntons le mode de transport que nous redoutons bien plus que le train : l'AVION ! Il faut dire que parmi le peu de témoignages que nous avons pu lire, aucun ne relatait les mêmes faits. Il était donc difficile de se baser là-dessus.

Quelques temps avant le début du voyage, nous avons douté et avons prospecté pour un autre mode de transport. C'était évidemment faisable mais nous aurions mis deux bons jours pour arriver à destination, avec des tarifs pas forcément compétitifs. Non finalement nous resterons sur l'avion, pensant que de toute façon, lors de prochaines destinations plus lointaines, nous n'aurons pas le choix !

Le Guide du Routard propose des compagnies. Nous faisons un premier tri, hors de question d'effectuer un changement, si on peut éviter trop de manipulations des vélos, autant le faire !
Il nous reste donc Air France, Ryanair (qui fait arriver à Glasgow Prestwick au sud ouest de Glasgow), et British Airways.

Christelle me propose de commencer par passer des coups de fil pour se renseigner. Quand elle annonce les vélos, c'est soit l'étonnement, l'interrogation, des réponses imprécises… Bref il va falloir se déplacer.
Par contre nous écartons Ryanair qui nous avait dit par téléphone que l'on ne pourrait embarquer que s'il y avait de la place en soute pour les vélos. Bon on ne se voyait pas trop rester dans l'aéroport au dernier moment ! A priori, cette information est plutôt fausse puisque tous les français rencontrés à vélo en Écosse étaient venus avec Ryanair sans aucun problème. Ils avaient signalé, comme pour les autres compagnies, les vélos au moment de la réservation.

Me voilà partie au bureau Air France des Champs-Elysées. J'avais prévenu Christelle, je risque de te déranger pendant ton boulot !!!
Une hôtesse me reçoit, je lui exprime mes souhaits et c'est déjà très mal parti ! Pour le départ, en classe éco, pas de place avant le 19 août alors que nous avons prévu de partir le 16 août ! Enfin si, il y avait des places mais à des tarifs exorbitants ou à des horaires qui auraient été plus que galères !
Avec ce qu'elle me proposait le 19 août, cela s'élevait à environ 255,50 euros aller-retour par personne.

Je souhaitais alors plus d'infos pour les vélos :
- démonter les pédales
- mettre le guidon parallèle au cadre du vélo
- pneus dégonflés ou pas (à vous de voir)
- récupération du vélo sur les tapis au niveau des bagages
- carton vendu à l'aéroport (s'il y en a !) 5 euros

J'aborde ensuite la question du poids. C'est 23 kg en soute et là on s'accroche, 8,51 euros le kg supplémentaire.
Le truc sympa, c'est que votre vélo passe forcément en excédant bagage. C'est à dire que si vous n'avez que 15 kg de bagages, une partie de votre vélo ne peut pas passer dans les 8 kg restant. Notre vélo pesant 17 kg, faites le calcul, 144,67 euros. Ouais cool, notre vélo va quasi nous coûter le même prix que notre billet.

J'essaie ensuite d'obtenir plus d'informations sur le déroulement de tout ça à l'aéroport mais là, l'hôtesse ne sait pas trop comment ça peut se passer, mais de toute façon, bien !
Elle peut poser une option pendant trois jours et sans nouvelle de nous, cette réservation s'annulera. OK ça nous laisse encore un peu de temps !

Christelle me dit qu'elle vient de regarder sur le site de British Airways et qu'il semble rester des places pour le 16 août. C'est parti direction La Madeleine.
Je recommence ma requête, mes explications… Il reste des places pour le 16 août et le 31 août mais qui se comptent sur les doigts de la main. Avant qu'on ne regarde plus avant, la dame me bloque deux places comme ça, pas de surprise !

Le coût total du voyage s'élève à 300,53 euros par personne. Plus chère qu'Air France mais j'attends la suite.
- démonter les pédales
- mettre le guidon parallèle au cadre du vélo
- pneus dégonflés
- emballage donné gratuitement (s'il y en a - ce sont des grands sacs en plastique costaud), sinon c'est comme on veut

Au niveau du poids autorisé, c'est 6 kg en cabine et 23 kg en soute. Si les bagages n'atteignent pas les 23 kg, ce poids est complété par une partie du vélo, ce qu'on trouve quand même plus logique que le cas Air France. Pour le kg supplémentaire, c'est pareil, c'est 8,51 euros !

Le choix est vite fait même si c'est un peu plus cher qu'Air France, les dates correspondent à nos attentes et la manière de calculer l'excédent bagage nous paraît plus juste.

Ce qui me rassure aussi, c'est que l'hôtesse téléphone au bureau d'embarquement à Roissy pour savoir comment cela se passe pour les vélos le jour du départ. Et puis elle s'intéresse à notre voyage et veut tout autant que moi que cela se passe bien !

Je ressors heureuse et presque rassurée…


Comment ce sont passés concrètement le départ et le retour :


France - Ecosse :

Notre avion décollait de Roissy à 11h45. La dame de British m'avait dit qu'il fallait arriver à 10h00 à l'aéroport. Nous optons pour 9h00 afin de jouer la prudence en cas d'imprévus!
Nous sommes parties à 7h00 de chez nous pour prendre le RER. Comme à chaque expé, famille et amis sont là pour nous aider dans l'aventure, et ce sont les parents de Christelle qui partent en voiture de leur côté avec nos 8 sacoches, tente, duvets… et aussi carton pour protéger les vélos au moins au voyage aller.
Cette charge en moins nous facilite la vie pour le RER.

Comme prévu, à 9h00 précise, nous nous retrouvons face à l'enregistrement des bagages. On est super nerveuse, peur d'être en retard ou que quelque chose n'aille pas.

Première opération, prise de renseignement. Ils n'ont plus d'emballage pour vélo. OK on a bien fait de prévoir ! Sinon, pas de problème, on enregistre tout notre bazar ici.
Nous voilà partie dans le démontage. Nous démontons la pédale de gauche, quand à celle de droite, nous la revissons vers l'intérieur et la solidarisons avec le cadre grâce à du Chatterton.
Puis nous tournons le guidon et protégeons toutes les parties le nécessitant avec du papier bulle (commande de dérailleur, poignée de frein, dérailleur…). Nous dégonflons les pneus mais pas jusqu'au bout (afin de moins peiner pour le regonflage à Glasgow).
Ensuite nous recouvrons les côtés avec deux feuilles de carton rigide. Tout est à peu près protégé des coups et chocs. Quant aux roues, rayons… seule l'arrivée nous le dira !
Nous agrémentons le tout avec de la bande scotch Fragile et un petit porte document transparent scotché sur le carton avec notre adresse écrite bien gros.
Pour finir, nos sacoches sont solidarisées par 4 avec une sangle et repose sur une feuille de carton pour rigidifier le tout, avec plein de bande Fragile autour.
Je précise qu'avec ce montage, le vélo peut rouler en marche avant (plus en arrière puisque la pédale est fixée au cadre).

C'est parti pour l'enregistrement. J'ai l'impression que nous sommes un peu la curiosité du coin ! Nous tombons sur une personne vraiment cool pour l'enregistrement. Nous redoutons la pesée. Nos sacoches atteignent les 18 ou 19 kg (pour 4). S'ils mettent les vélos avec, nous sommes mal. La dame nous demande de mettre nos vélos sur le côté. Ah? Nous ne disons rien.
Le reste n'est pas pesé car nous demandons à prendre en cabine la tente, duvets, tapis de sol, casques et sacoches de guidon. C'est accepté car nous sommes dans un Airbus A319 et les coffres à bagage sont assez spacieux.
Bien que les sacoches soient attachées par 4, nous demandons leur étiquetage individuel au cas où notre système ne serait pas si infaillible.
Les vélos sont également étiquetés et n'auront pas été pesés. Aucun supplément, quel soulagement et je peux vous dire que nous ne demandons pas notre reste !


Arrivée à Glasgow, nous récupérons nos sacoches toujours par 4, et nos vélos nous sont apportés en roulant par le personnel de l'aéroport (d'où l'importance d'avoir laissé les roues libres). Les feuilles de carton ne semblent pas avoir souffert et les vélos non plus. Alors vous refaites tout ce que vous avez fait à Paris en sens inverse !


Écosse - France :

Notre avion part à 17h15 d'Edinburgh. Pour des raisons diverses et variées, nous sommes à l'aéroport à 10h00. Il va falloir tuer le temps.
Pour cela nous commençons tranquillement à préparer le vélo. Pendant tout le voyage, nous avons transporté les plastiques du retour, de gros plastiques rigides permettant de recouvrir tout le vélo. Également dans nos sacoches, le papier bulle, le Chatterton, la bande Fragile, le porte-document transparent… Bref le kit du parfait emballage de vélo.

Nous nous aidons mutuellement car c'est un peu plus difficile qu'avec le carton. Le plastique étant moins rigide, il faut prendre soin de cacher, fixer, toutes les parties qui pourraient s'accrocher quelque part.

Pour le reste, c'est la même chose qu'à l'aller (guidon, pédales, pneus…). Une fois que nous en avons fini avec le vélo, nous passons aux sacoches, que nous refixons comme à l'aller avec les sangles mais le carton en moins.

Longue, longue, longue attente jusqu'à l'enregistrement qui se fera tout en anglais. Nous espérons qu'il n'y aura pas trop à s'expliquer pour les vélos.

Une dame nous reçoit et quand nous précisons qu'il y a deux vélos, elle souffle en nous disant qu'elle n'aime pas ça. C'est accueillant !
Nous déposons d'abord les sacoches et quand nous lui demandons d'étiqueter les quatre, elle nous les rend comme de vulgaires crêpes avec deux gros sacs pour les mettre dedans. Ceci dit, l'idée du sac nous plaît bien et nous rassure.
Nous nous dirigeons ensuite vers les vélos qui sont posés plus loin. Elle arrive avec deux sacs à vélo de British. Nous lui expliquons que ce n'est pas la peine car ils sont déjà emballés mais elle ne veut rien savoir. Ceci s'explique par le fait qu'ils ont un tapis spécial hors gabarit. Rien ne doit donc pouvoir accrocher quoi que ce soit, il faut donc que les roues soient emballées. OK.
Et là ça se corse. Elle nous demande de les mettre sur le tapis pour les peser et payer le surpoids. Euh alors là madame, il y a un problème car à l'aller, votre même compagnie ne nous a pas fait payer, il faut donc garder une certaine cohérence. Elle navigue ente nous et ses collègues, elle n'a pas l'air de bien savoir. Finalement, nous ne débourserons pas une livre.
Nous nous retournons pour partir vers l'embarquement et là elle aperçoit notre bazar (casque, tente, duvet…) que nous avons prévu de prendre avec nous comme à l'aller. Elle nous demande de mettre tout cela en soute et nous ne comprenons pas bien pourquoi. J'avoue que je m'emporte un peu, ne comprenant pas pourquoi, une fois de plus ce point là est différent de l'aller. Je ferai plus tard mon mea culpa constatant que l'avion est bien plus petit qu'à l'aller et ne permet pas de mettre tout cela dans les coffres à bagage !
L'hôtesse nous demande, tout comme pour les sacoches, de mettre tout cela dans un plastique. Nous pouvons tout de même garder notre casque.

Ca y est nous en avons fini avec l'enregistrement. Quant à l'embarquement nous changerons deux fois de porte mais ce n'est pas très grave.

Nous arrivons à Paris à 20h00 locale. Nous récupérons nos sacoches assez rapidement mais sommes en galère car c'est la lutte pour trouver un chariot, il faut en fait ressortir de la zone d'arrivée des bagages ! Les sacs plastiques dans lesquels étaient nos sacoches sont en piteux états, on se pose alors des questions pour nos vélos.
Nous repérons l'ascenseur où ils doivent arriver car d'autres cyclos y réceptionnent leurs fidèles deux roues. Au bout de 15 minutes, toujours pas de vélo alors que tous les bagages de notre vol sont arrivés depuis un moment. Une hôtesse de chez British vient questionner les gars de l'ascenseur car il manque des bagages sur notre vol. L'espace d'un instant, nous virons au blanc transparent avec Christelle !

Finalement ils arrivent mais on en n'est pas moins blanche pour autant. Vu qu'avec le sac British ils ne pouvaient plus rouler, ils sont en vrac sur un chariot, l'un sur l'autre, avec divers autres objets dessus. On croit rêver…

Je dis à Christelle qu'il faut les déballer tout de suite car si réclamation il y a c'est maintenant. Malgré leur allure toute tordue sur le chariot, ils sont intacts et nous repartons heureuses que tout, jusqu'au bout de ce voyage, ce soit passé à merveille.

Nous sommes désormais plus sereines si, pour un prochain voyage, nous devons reprendre l'avion !!!
 

 
 

Véro Béné
Joel
 

 

Vous aussi vous avez fait l'expérience 
du avion+vélo, alors n'hésitez pas, racontez nous!

 

 Copyright 2001 Tous droits réservés