" En France et en Europe toutes les compagnies acceptent de
transporter les vélos de dimensions courantes avec une taxation forfaitaire sur
certaines compagnies de charters; sans supplément sur la plupart des compagnies
régulières du moment que l'ensemble vélo + sacoches n'excède pas le poids
autorisé par passager. En classe Eco, celui-ci est normalement de 20/23 kg en
soute, plus un bagage en cabine dont les dimensions cumulées ne dépassent pas
115 cm (ex : 50 x 30 x 25 cm) et le poid, 5 kg. (En Première Classe ou Business
sont acceptés jusqu'à 30 ou 40 kg en soute.).
A noter qu'un autre système basé sur le nombre de bagages en soute (deux, soit
32kg + 32kg) est en vigueur sur l'Amérique du Nord. Dans ce cas les dimensions
sont limitées (158 x 140). Je crois qu'à la condition d'ôter la roue avant,
n'importe quel vélo sera accepté.
Au-delà de ces franchises, vous aurez à payer un supplément par kilo en sus
de 1 à 1,5 % du tarif éco. pratiqué sur la destination pour ce qui est des
bagages en soute ou, s'il s'agit de bagages cabine, du transfert de ceux-ci en
soute.
Heureusement, ces règles demeurent le plus souvent théoriques et quelques
kilos de plus ou un ou deux bagages cabine supplémentaires passeront 99 fois
sur 100 sans nécessiter de suppléments.
Toutefois allégez-vous ! prenez avec vous en cabine ce que vous pouvez, mais
pas la trousse à outils et les opinels qui vous serait aussitôt confisqués
pour raisons de sécurité.
Avant d'enregistrer votre vélo, il faut quand même le
préparer pour le voyage : desserrer la direction et tourner le guidon
parallèle au cadre, enlever les pédales et dégonfler les pneus,
éventuellement descendre la selle au ras du cadre. C'est une bonne idée de
protéger le dérailleur avec du papier bulle par exemple. Par contre, je ne
crois pas très utile de l'emballer entièrement dans des cartons. Pour
l'anecdote, je vous raconte une scène vécue dans l'aéroport de Malaga
(Espagne) : 2 hollandais prennent le vol pour Paris en même temps que nous ;
ils sont arrivés bien en avance, leurs vélos entièrement emballés
encartonnés scotchés et saucissonnés comme des momies. L'employé est
complètement perplexe : il ne sait pas par où attraper les vélos ni comment
les faire rouler (à Malaga il n'y a pas de pesée ni de tapis roulant). Alors
il les pose dans un coin et prend les nôtres qui sont juste préparés comme
ci-dessus. Les vélos des hollandais ont failli rester à Malaga. Les nôtres
sont arrivés sans casse à Paris.
Ceci dit les vélos ne sont pas totalement en sécurité
dans les soutes. d'ailleurs les compagnies font signer des décharges pour
décliner toute responsabilité en cas de pépin au vélo, considéré comme un
bagage fragile et hors norme. Il existe aussi comme pour n'importe quelle
valise, le risque de ne pas retrouver le vélo à l'arrivée à cause d'une
erreur de destination. Alors par prudence, pourquoi ne pas souscrire une
assurance complémentaire ?
Réservée à ceux qui tiennent vraiment à leur vélo, car assez cher, il
existe pour exemple un contrat chez azur assurances qui assure les vélos et les
équipements sportifs contre le vol, la perte, la casse, le vandalisme, etc.,
chez soi ou en voyage. Il s'agit d'un contrat annuel, en valeur déclarée
(c'est à dire qu'il faut présenter une facture des objets à assurer), avec
une franchise de 10% de la valeur du bien. Le tarif varie en fonction de la
valeur des objets. Par exemple pour un matériel d'une valeur déclarée de 20
000 francs, le contrat revient à 1177,40 F par an.
Encore une chose : pour les cyclo-campeurs avec réchaud
à gaz qui partent à l'étranger en avion, comme il n'est pas question
d'emporter la recharge de gaz ni en soute ni en cabine, il est bon de s'assurer
que le type de réchaud emmené sera compatible avec les modèles de recharge
vendus dans le pays de destination."
Véro Béné
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